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CPPPC est un blog de CRITIQUES (fragmentaire) DES PRODUITS, PRATIQUES & POLITIQUES CULTURELLES.

"Des goûts et des couleurs on ne discute pas... et pourtant on ne fait que ça !" (Nietzsche)


jeudi 11 novembre 2010

J'ai testé pour vous le complexe du temps de cerveau disponible


Je regardais la finale de Masterchef. J’ai bien aimé cette téléréalité, assez différente de ce que peut proposer TF1 à plusieurs égards, et avec des participants qu’on n’imagine pas téléphages, encore moins de TF1, ce qui étonnant pour une fois. Ça reste un bon gros spectacle mêlant les ingrédients de la téléréalité habituelle : scénario et process, suspens et habitude, empathie et partis pris, affection et sadisme, amitié et compétition, etc. – mais si la forme est TF1, le contenu l’est moins. On trouve un jury peu habitué de la télé même s’il s’y habitue bien, par exemple, ou une problématique qu’on ne voit pas souvent sur un TF1, puisqu’elle mêle travail, passion, créativité et développement (ou accomplissement) personnel, ce qu’on imaginerait plutôt comme le ressort d’une téléréalité version Arte. D’ailleurs les scores d’audience étaient je crois assez décevants.

vendredi 29 octobre 2010

L'immersion machinique (à travers une lecture performance de Jean-Charles Massera)


La synchronie de notre corps avec les machines a transformé notre rapport au monde, faisant de ce rapport une immersion  spectaculaire.
Le spectacle comme coordination de notre corps, de notre esprit en prise sur un objet extérieur. Notre souffle, notre pensée, nos mains, nos yeux…
La machine qui répond immédiatement à nos sollicitations, et qui ne fonctionne que par elles, nous immerge dans un spectacle sans fin.
Dorénavant, un ordinateur un peu lent nous énerve. Avant, nous étions un peu ailleurs, tantôt dans l’ennui, tantôt dans l’amusement, nous étions spectateurs : un mouvement des choses devant nous, nous goûtions cette distance.

dimanche 1 août 2010

"Ses poupées l'appellent docteur", de Vénus Rachais. Approche du feuilleton numérique

Les hasards d'amis d'amis facebookiens font parfois découvrir quelques trucs qui peuvent être intéressants. Aujourd'hui c'est un feuilleton numérique qui débute tout juste : Ses poupées l'appellent docteur, par Vénus Rachais.

On dirait un nom de scène, ce qui ne semble pas être le cas : à Guillotière, quartier de Lyon où se passe l'histoire, s'appeler Vénus Rachais c'est un peu comme s'appeler le Marquis de Saxe dans le quartier voisin.

Pour l'instant, il y a une fille qui doit de l'argent à un type et qui s'en fait prêter par son meilleur ami, lequel tapine au sex-shop du coin, avant de se faire enlever par des gus pour le compte d'une vieille polonaise boufffeuse de choux vivant dans un appart hyper-kitsch et voisine d'une nana qui pratique le yoga et la fumette en écoutant Gotan Project trop fort, sous prétexte d'avoir été la dernière à rencontrer le fils de la vieille que cette dernière recherche depuis des années dans le monde entier.