
Au théâtre je ne sais pas, mais au cinéma cela donne un thriller dont, comme dans Prisoners, l'important est autant ce qui se dit que les silences, les actions que les vides, et moins la fin que les rapports croisés, médiés, entre les personnages, ici en particulier entre la fille et la mère, dont nous suivons par séquence successives la vie présente de l'une et la vie passée de l'autre.
Dans les deux films la fin est inattendue, mais jusque dans son absurdité elle vient apporter comme un apaisement, une résolution des tensions exacerbées et surtout des positions intenables. - Et ça, dans Incendies, ce n'est pas ce qui manque.
On tombe résolument amoureux de ces deux femmes avançant le front haut vent de face, traversant les horreurs en une ligne droite magnifique, et je sens que ce n'est pas le dernier film de Villeneuve que je regarde.
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